Dans le cadre d’un déménagement, d’une restructuration ou d’un changement de prestataire, le transfert de dossiers sensibles nécessite une attention juridique particulière.
Ces données, qu’elles soient médicales, RH, juridiques ou financières, sont souvent soumises à des obligations strictes en matière de confidentialité, de sécurité et de traçabilité.
Voici un panorama des obligations légales liées au transfert de dossiers sensibles en entreprise.
Identifier ce qui est considéré comme « dossier sensible »
Selon la loi, un dossier sensible contient des informations à caractère confidentiel pouvant porter atteinte à la vie privée ou aux intérêts d’une personne physique ou morale s’il est mal manipulé.
Cela peut concerner :
- Les données personnelles (nom, adresse, numéro de sécurité sociale…)
- Les données de santé
- Les informations bancaires ou fiscales
- Les documents RH (fiches de paie, contrats, évaluations)
- Les dossiers juridiques ou contentieux
- Les données commerciales stratégiques
Avant tout transfert, il est indispensable de répertorier ces éléments et d’évaluer leur niveau de sensibilité.
Respecter le cadre du RGPD
Pour toute donnée à caractère personnel, le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) s’applique.
Ce texte impose :
- Une base légale pour chaque traitement
- L’information des personnes concernées
- La sécurité des données pendant tout leur cycle de vie, y compris en cas de transfert
- Une documentation des traitements (registre RGPD)
En cas de transfert, vous devez donc mettre à jour votre registre, justifier la finalité, et garantir que les prestataires impliqués respectent également ces obligations.
Garantir la sécurité physique et numérique du transfert
Le transfert d’un dossier sensible implique des risques :
- Perte ou vol lors du transport
- Accès non autorisé
- Détérioration des supports
Pour y répondre, il faut prévoir :
- Un transport sécurisé, avec scellés, tracking GPS, personnel habilité
- Le cryptage des données lors des transferts numériques
- L’accès restreint aux seules personnes autorisées (badge, mot de passe, double authentification)
- Des sauvegardes préalables et des procédures de restauration
Tout manquement peut entraîner des sanctions administratives (CNIL), voire pénales en cas de négligence grave.
Encadrer la responsabilité contractuelle
Si vous externalisez le transfert à un prestataire (déménageur, infogérant, transporteur de documents…), un contrat ou une clause spécifique doit encadrer :
- Les obligations de confidentialité
- Les délais et modalités de transfert
- Les mesures de sécurité mises en œuvre
- Les responsabilités en cas d’incident
La mise en place d’un accord de traitement (DPA) est également obligatoire si le prestataire manipule des données personnelles pour votre compte.
Informer et former les collaborateurs
Vos équipes doivent être sensibilisées à la manipulation des dossiers sensibles pendant le transfert :
- Ne pas laisser de documents traîner
- Respecter les procédures internes (envoi chiffré, destruction sécurisée des brouillons…)
- Signaler immédiatement toute anomalie
Une charte informatique ou une politique de sécurité doit rappeler ces règles.
Mettre à jour l’archivage et la traçabilité
Le transfert est aussi l’occasion de :
- Réorganiser l’archivage, en séparant les archives actives, intermédiaires et définitives
- Intégrer les nouveaux locaux dans votre plan de continuité d’activité (PCA)
- Mettre à jour les logs d’accès ou d’historique des modifications
Cela permet de conserver une traçabilité complète et conforme aux exigences légales.
Le transfert de dossiers sensibles ne doit jamais être traité comme un simple déménagement administratif. Il engage la responsabilité juridique et morale de l’entreprise.
En respectant scrupuleusement les obligations légales, en formant les équipes et en choisissant des prestataires fiables comme Marianne Déménagement & Transfert d’Entreprises, vous sécurisez vos données, renforcez votre conformité, et protégez vos parties prenantes.